LA HALLE AU POISSON.
Sa construction :
Avant la construction des bassins, la vente du poisson se faisait directement sur la grève.
En 1879, la mairie ayant obtenu les crédits nécessaires, la halle au poisson est construite par l'entreprise Garnier. Simple toiture posée sur des piliers, la halle est soumise aux courants d'air difficiles à supporter les jours de grand vent, tant et si bien qu'en 1880 une clôture de 2.30 mètres de hauteur est ajoutée sur tout son pourtour.
Devant la halle se dresse la guérite du douanier plus facilement visible sur la carte suivante.
C'est une construction très rudimentaire qui ne résiste pas les jours de grande tempête comme celle de 1909
où la guérite se retrouve emportée derrière la fontaine.
Cette fontaine a été construite par mesure d'hygiène pour nettoyer tout ce qui pouvait servir au transport et à la vente du poisson. Elle est alimentée par les eaux du Douet qui rentre sous terre à la hauteur du lavoir, un peu plus haut.
Sa destruction.
Lorsque les Allemands envahissent la France en 1940, ils s'installent tout le long des côtes et occupent donc Port en Bessin. En 1942, ils font raser la halle au poisson sous prétexte qu'elle gêne la surveillance du large.
L'épi apparaît désormais nu.
La fontaine a pu être conservée et déplacée place Cousteau.
PROMENADE DANS PORT avant la 2ème guerre mondiale :
L'arrivée au port par la route de Bayeux :En face de la passe, le quartier du Pollet :
Dominant le quartier du Pollet, la tour Vauban :
Au-delà de la passe, dans l'avant-port, chaloupes et chalutiers attendent la marée haute :
Tandis que les baigneurs profitent de la plage :
Profitons-en pour monter courageusement jusqu'à la Vierge des Feux : la vierge offerte aux marins par le comte d'Houdetot en 1858 ayant été détruite lors des bombardements du débarquement de juin 1944, une nouvelle a été refaite à l'identique par le sculpteur parisien Santini. Elle mesure 2,60 mètres et pèse 2 tonnes 700. Elle sert d'amer aux marins qui la saluent à chaque départ en mer d'un coup de corne de brume.
La côte est rude, mais le point de vue depuis la falaise de Huppain, vaut toute récompense :
De l'autre côté de la route de Bayeux, cette fois en prenant à droite, on se trouve sur le quai qui mène aux chantiers, appelé aujourd'hui quai Philippe Oblet du nom du maire de Port de 1947 à 1971.
Au fond du bassin, le chantier naval d'où sont lancés les nouveaux bateaux :
Profitons-en pour monter cette fois en haut de la falaise du Castel, au-dessus de la tour Vauban, là où Signac et Seurat se sont souvent installés pour peindre Port en Bessin.
QUELQUES VUES APRES LES COMBATS DU DEBARQUEMENT DE JUIN 1944 :
La tour Vauban et le préventorium sont touchés.
Il ne reste plus rien du beau quartier du Pollet si typique : les Allemands l'ont fait raser car il gênait le tir de leurs canons.
Des maisons sur le quai Félix Faure subissent aussi de fortes dégradations.
Epaves anglaises et allemandes se côtoient dans le port.
Au fil des jours, vaille que vaille, Port en Bessin retrouve le calme après la tourmente.
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