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Un immeuble disparu : l'aerium Stella Maris à Port en Bessin.

Un immeuble disparu : l'aerium Stella Maris à Port en Bessin.





Cet immeuble était situé 2 rue Nationale à Port ce qui correspond à la parcelle AH 126 du cadastre de 1984, à l’emplacement de la croix sur le plan ci-dessous.


Plan cadastral 1984. AD Calvados.


 On l'aperçoit bien au bout de la rue Michel Lefournier, à l'angle de la rue de la Fontaine et de la rue Nationale, sur la photo suivante prise lors d'une procession, vraisemblablement à la fin de la seconde guerre mondiale.
 

Collection privée JL Queguiner.

Voici un extrait de la description faite à l’inventaire du patrimoine culturel en 1993 par Bernard Ducouret sous la référence IA00122004.


Epoque de construction : 2ème quart 19 ème siècle.
Maître d'oeuvre inconnu. Propriété privée détruite.
Immeuble de plan en L pour contourner la parcelle 127, façades sur rue en pierre de taille calcaire, le 3 ème étage est un étage attique.
Toit à longs pans en ardoise, pignon découvert.
Corniches en dessus de fenêtre, entablement.

Cet immeuble construit dans le style Napoléon III a de toute évidence été édifié à l'emplacement ou sur un bâtiment de même plan en L qui apparaît nettement sur le cadastre de 1809 à cet endroit précis, à savoir alors la parcelle 235.

Plan cadastral 1809. AD Calvados.



D'après la matrice cadastrale de 1812, cette maison appartenait  à François Marie, douanier à Port.

L’immeuble construit alors servait d’hôtel sous le nom d’hôtel du Soleil Levant. Il était bien apprécié des marchands de poisson venus faire affaire à Port et des cultivateurs aimant les parties de pêche, selon les dires de l’abbé Bernard. L’établissement était tenu à bail par Pierre Digne. En 1918 il est acheté par les Sœurs de St Vincent de Paul, en la personne de Sœur Etienne. De nombreux travaux sont alors effectués pour adapter l’établissement à l’accueil, l’été, de jeunes filles de Paris et de sa banlieue, pour des séjours à la mer d’une quinzaine de jours ou plus pour les plus fortunées.
Selon l’abbé Bernard dans le Pilote de septembre-octobre 1919, « le cellier est devenu un coquet réfectoire, le grenier à bois, un dortoir et la galerie, où l’on dressait naguère les longues tables pour les repas de noces, une chapelle…où la messe est dite chaque semaine. »
L'établissement est alors appelé Aerium Stella Maris, du nom d'un cantique cher au coeur des marins.

Aujourd'hui, plus de trace de cet immeuble : l'angle des rue Nationale, Michel Lefournier, rue de la Fontaine, est largement ouvert sur le parking qui dessert le King Hôtel.  Mais la place s'appelle Place Stella Maris.

Connaissant Port depuis 45 ans, je ne me souviens pas avoir vu un tel bâtiment. Les personnes nées tout juste après guerre n'en ont pas de souvenir non plus. D'autres plus âgées gardent un vague souvenir de réceptions qui s'y seraient tenues. Les registres de délibération de la commune consultés jusqu'en 1970, ne portent pas mention de sa démolition, ce qui est logique, puisque c'était une propriété privée.
Alors l'enquête continue, il va falloir interroger d'autres Portais. Et si vous qui lisez ces lignes avez une quelconque idée sur le sujet, merci de m'en faire part !

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